paradoxe du bouquiniste

15 04 2008

Quiconque fréquente les bouquinistes trouve sur leurs rayons une image de la pensée française du XVIIIe siècle bien différente de celle à laquelle il estpréparé par l’enseignement reçu. Durant ses études on ne lui guère parlé, pour cette époque, que d’auteurs soit franchement opposés au fait religieux, soit ne l’envisageant que comme caution de la moralité, mais toujours adversaires des religions constituées,  et plus encore des orthodoxies. Si on lui a parlé d’un écrivain exprimant les vues d’une Eglise, ce n’est qu’en tant que repoussoir, comme Mgr de Beaumont qui n’est cité que pour sa condamnation de Rousseau et pour introduire à la lettre-défense de celui-ci, ou l’abbé Bergier qui ne sert qu’à faire ressortir l’originalité de Rousseau ou de d’Holbach. Read the rest of this entry »